www.silicon.fr / rubrique cyberpouvoirs par Yves Grandmontagne

L’éditeur va ouvrir un centre de développement de logiciels au Canada, pour accueillir des immigrants qui ne peuvent accéder à un visa H-1B

L’administration américaine, toujours aussi pointilleuse en matière d’immigration, limite ses quotas de visas H-1B (employés spécialisés) à 65.000. Pire encore, le quota pour l’exercice 2008 aurait été consommé en un jour ! Si certains secteurs de son économie, comme l’agriculture, ne s’en préoccupent guère (ce qui participe à réduire les coûts avec l’emploi d’une main d’oeuvre illégale et sous payée), le secteur des technologies qui recherche de fortes compétences acquises ne peut jouer à ce jeu ! “Malheureusement, nos règles sur l’immigration écartent les meilleurs et les plus brillants au monde, alors que nous avons besoin d’eux“, a ainsi déclaré Bill Gates.

Afin de contourner cette contrainte, Microsoft vient d’annoncer l’ouverture d’un centre de développement de logiciels à Vancouver, en Colombie Britannique, au Canada, avant la fin 2007. Profitant des lois canadiennes sur l’immigration – plus souples et ouvertes qu’aux Etats-Unis, avec en particulier une absence de quotas – 200 immigrants devraient rejoindre rapidement le centre. Un effectif qui devrait être porté à 1000 employés dans les prochaines années.

D’autres compagnies américaines devraient suivre l’exemple de Microsoft et faire de Montréal, Toronto et Vancouver de nouvelles plates-formes pour travailler avec les Etats-Unis. A moins que le législateur américain n’adoucisse sa position et au mieux supprime les quotas, ce que Microsoft, mais également Google et IBM appellent de tous leurs voeux.