Faillite de BankUnited : mauvaise nouvelle pour les Québécois 22 mai 2009 – 14h44
Olivier Bourque Argent

La plus grosse faillite bancaire américaine de l’année, celle de BankUnited survenue jeudi, est un obstacle de plus pour les Québécois intéressés à investir en Floride où est situé le siège social de la banque.

Pour Marcelle Poirier, avocate en immigration spécialisée dans l’immobilier, BankUnited était reconnue pour faire plusieurs prêts à des étrangers souhaitant acquérir une propriété en Floride notamment à des Québécois.

« C’est une banque qui faisaient des prêts peut-être plus facilement. C’est aussi ce qui a causé leur perte », souligne Mme Poirier.

BankUnited qui avait 12,8 milliards de dollars d’actifs est la plus grosse faillite bancaire américaine. La Federal Deposit Insurance Corporation a pu garantir 4,9 milliards de dollars de dépôt de la banque et l’institution bancaire a pu rouvrir ses portes vendredi matin. Mais le crédit facile est terminé.

Selon l’avocate qui représente pour la grande majorité des investisseurs étrangers qui cherchent des opportunités immobilières aux États-Unis, la BankUnited a presque fermé ses portes aux étrangers.

« Chaque banque qui fait faillite, ça resserre le crédit. C’est pas compliqué, pour un étranger, il faut maintenant verser un dépôt en capital d’au moins 50% du prix de la propriété », souligne Mme Poirier.

Dans les autres institutions bancaires américaines, c’est souvent au moins 40% du prix de la propriété qu’il faut verser comptant.

Mme Poirier qui vit principalement en Floride depuis 22 ans conseille maintenant aux Québécois qui désirent investir dans l’immobilier de s’adresser aux banques canadiennes présentes en Floride comme la Banque Nationale, RBC ou Desjardins.

« C’est comme pour les investisseurs étrangers, je leur conseille au tout début de s’adresser à une banque de leur nationalité. Et après, ils peuvent aller voir ce que les banques américaines proposent afin de créer une petite compétition », souligne-t-elle.

Du même souffle, l’avocate souligne que les opportunités d’investissement en Floride sont excellentes.

« J’ai vu la semaine dernière une propriété de 1,2 million de dollars qui était affichée à 400 000 $. Donc, il y des occasions, mais l’accès au crédit n’aide pas », dit-elle. Celle-ci souligne toutefois que le feu n’est pas pris dans la maison comme en Californie où la crise immobilière enflamme l’État d’Arnold Schwarzenegger.

« Ironiquement, la Floride est sauvée par les étrangers qui continuent tout de même d’investir dans l’État », conclut-elle.

http://argent.canoe.com/lca/infos/etatsunis/archives/2009/05/20090522-144457.html